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Escape From Real
5 avril 2016

Versailles, la série

sans-titre

 

 

Dans un monde de séries post-apocalyptiques, Versailles fait l'effet d'une bouffée d'oxygène. J'étais pourtant réticente suite à la visualisation des 10 premières minutes. "Trop moderne" a été ma première impression. Modernité dans le langage, dans l'attitude des personnages, dans la façon de filmer. Puis, petit à petit, l'intrigue historique prend sa place. Le charisme des acteurs opère. George Blagden incarne parfaitement le grand roi soleil. Un roi qui doute au début, puis qui s'affirme au fur et à mesure des épisodes. Qu'il joue la séduction, l'autorité, la colère, la passion, George Blagden maîtrise parfaitement ses émotions, ne laissant transparaître que ce qui est nécessaire à la compréhension de ses courtisans.

Et que dire de Monsieur, joué par Alexander Vlahos, déchiré entre son amour fraternel et son ambition bridée par un frère/roi intraitable. Des blessures d'une enfance privée d'amour, de reconnaissance puisque entièrement réservés au futur roi, Monsieur en tire une force et une fragilité touchantes. Habillé et presque élevé comme une fille depuis l'âge de 3 mois, Monsieur en fait un jeu, se grimant à la cour et faisant exploser son homosexualité aux yeux de tous, d'une façon flamboyante, provocatrice mais tellement assumée. Alexander Vlahos donne une réelle profondeur à son personnage, vit son rôle.

Les femmes ne sont pas en reste, ayant joué un rôle crucial aux côtés de ce roi séducteur et amoureux de la beauté. Fragiles juste ce qu'il faut, manipulatrices parfaites, Marie-Thérèse d'Autriche, Louise de la Vallière ou Athénaïs de Montespan tiennent parfaitement leur rôle.

Avec la construction du palais de Versailles en toile de fond, la série se base sur les querelles de pouvoir, sur le refus d'une vieille noblesse à se laisser charmer et enfermer dans une prison dorée, sur un roi qui esquisse celui que l'Histoire appelera le Roi Soleil, à peine levant. Guerre, crimes, sexe forment les ingrédients d'un coktail qui devient addictif et qui nous entraîne au XVIIè siècle sans nous ennuyer un seul instant.

Et la professeure d'histoire que je suis se régale !!

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